







Fondation Natura _ Colombie (Zapatosa, Cesar)
Restauration de l’écosystème des marais victime d’une plante invasive
Qui n’a jamais entendu parler des algues vertes sur les plages en Bretagne ou d’une plante invasive qui détruit l’écosystème ? En Amérique du Sud, elle s’appelle la Tarulla ou la jacinthe d’eau en français (eichhornia crassipes). L’équipe Rêv-Earth est parti à la rencontre des femmes qui ont décidé d’agir pour diminuer l’expansion de cette plante.
Nous partons en immersion dans la chaleur des marais de Zapatosa de la municipalité de Tamalameque dans le département du Cesar en Colombie avec la Fondation Natura Colombia. Cette dernière soutient techniquement, socialement et financièrement les fondations Manatí et Amor del Arte (Amour de l’art en français) qui restaurent l’écosystème des marais par le biais de l’artisanat.
Ces marais représentent le plan d’eau douce continentale le plus grand d’Amérique du Sud mais vue du ciel, ils sont recouvert par la jacinthe d’eau (eichhornia crassipes), une plante qui engendre de graves problèmes environnementaux puisqu’elle peut provoquer une asphyxie de la faune aquatique et de la flore. Son expansion est due à la disparition de l’animal emblématique de ces marais : le lamantin aussi surnommé «la vache de mer ». Il était le grand consommateur de la jacinthe d’eau et a été victime de la surpêche.
A Zapatosa, un groupe de femmes rassemblées au sein de la fondation Manatí (lamantin en français) tentent de protéger cet écosystème si riche en reprenant le rôle de la vache de mer. Initié il y a une dizaine d’années, ce projet est aujourd’hui soutenu par la fondation Natura Colombia pour développer l’activité de vanneries, d’engrais biologique et de papier écologique.
Dans la même région, la fondation Natura Colombia soutient également les femmes de la fondation Amor del Arte (Amour de l’art en français) qui tente de protéger le palmier en voie d’extinction en partie à cause de l’élevage bovin : le palmier à feuilles pennées ou palma estera en espagnol (astrocaryum malybo).
De manière responsable et sans endommager l’arbre, elles tissent les feuilles et réalisent des tapis, des sacs à main, des sangles, etc. Ainsi, grâce à l’artisanat réalisé à partir du palmier, ce dernier est revalorisé.